Article Ouest France du 10 Octobre 2018
Rachetée par l’Institution Sainte-Ursule, l’ancienne usine électrique va bénéficier d’une rénovation pour se transformer en espace d’accueil de l’établissement.
Le projet
Un peu d’histoire pour commencer… C’est en 1907 qu’est décidée l’installation d’un régiment de cavalerie à Luçon, à l’emplacement de l’ancien séminaire de Mgr Colbert. Mais un régiment de cavalerie nécessite un approvisionnement important en eau. Celle-ci étant présente dans le sous-sol, il est décidé de bâtir un château d’eau alimenté par forage.
Le débit étant supérieur aux besoins de la caserne, le supplément fut accordé à la ville. Pour faire fonctionner le château d’eau, il lui est associé une usine de production électrique. L’ensemble permet alors à la ville de disposer de l’eau courante et de l’électricité dès 1914. Luçon devient ainsi la deuxième ville électrifiée de Vendée.
La production électrique a cessé après la Première Guerre mondiale. Le château d’eau a continué d’être utilisé jusque dans les années 1960. L’usine électrique abritera pendant de nombreuses années la gare routière. Le château d’eau faillit être démoli, avant d’être finalement classé en 1992, pour sa réalisation en béton de type Hennebique, du nom de l’ingénieur qui a participé à sa construction.
Les projets de l’Institution Sainte-Ursule
L’institution Sainte-Ursule, collège et lycée de 1 100 élèves, est la suite de l’établissement fondé par les grandes Ursulines en 1637. Engagé depuis plusieurs années dans un vaste chantier d’agrandissement et de restructuration, l’établissement a racheté l’ancienne usine électrique à la Ville. L’objectif est d’y installer l’entrée principale, accessible et sécurisée ; des locaux d’accueil pour les élèves et les parents ; et enfin l’administration. Une manière de rappeler que « l’Institution Sainte-Ursule, riche de son passé, est tournée vers l’avenir », indique son directeur Loic Baudet.
Ce lieu va revivre dans le respect de son histoire en conservant sa façade caractéristique, sa structure béton, son pont roulant à l’intérieur. Le projet, suivi par l’architecte des Bâtiments de France, est soutenu par la Fondation du patrimoine qui lance une collecte de dons.
Rappelons que la Fondation du patrimoine, organisme national privé indépendant, vise à promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine.
À partir de 5 % du montant des travaux reçus en dons, elle apportera elle aussi une aide au projet.
Les donateurs, y compris les sociétés, bénéficient d’une déduction fiscale. Par ailleurs une charte écologique sur la conduite du chantier est signée.
Contact : www.fondation-patrimoine.org/59848